En bas de page photos de André Desmyter
L’icône de Notre-Dame de Grâce est de nouveau en place
depuis le mercredi 28 juin 2017.
Compte-rendu des travaux.
Plutôt que de la transporter dans les ateliers du Louvre, le restaurateur (ébéniste-décorateur mandaté par les "Ateliers du Louvre") a préféré travailler à Cambrai pour éviter une différence d’hygrométrie et de température.
Le 6 juin Jonathan a ouvert le coffre qui contient l’icône (chacun dit le cadre), laquelle était en sortie coulissante par le haut. Il a dévissé le panneau arrière qui était en contresens du travail naturel du support pictural. Par chance il n’était pas collé. Il a découvert au dos de ce support
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des inscriptions dont il a pensé qu’elles avaient été écrites directement sur un enduit non identifié.
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Le panneau en peuplier
(le plus grand morceau des deux) est visiblement fendu au centre et la couche picturale a déjà été retravaillée et réparée à plusieurs reprises.
Le restaurateur recolle par le dos le panneau
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et construit un berceau provisoire épousant la forme constatée de l’icône et la bloque pour observation durant 15 jours avec interdiction de la bouger de son rangement. La « Sauvegarde » la range avec lui en lieu sûr.
Le 22 juin, Jonathan est revenu observer les variations éventuelles. Le support étant stabilisé, il procède alors à la réalisation du nouveau coffre (cadre). Les différents éléments de base ont été réalisés dans son atelier ( près d’Alençon). Il faut les peaufiner sur place.
L’icône est posée dans la feuillure du cadre sur un ruban de feutre et des baguettes-cadre dans la forme de la cambrure du plateau en haut et en bas. Puis, au-dessus, Jonathan place un ruban de mousse avec rupture pour permettre l’aération naturelle de l’icône dans son coffre.
Il pose enfin l’ancien dos réadapté en clôture du coffre et en appui avec des pattes métalliques de pression latérales en quatre points.
Le nouveau coffre est essayé et s’insère bien dans la châsse de procession du 15 août.
Ce deuxième jour, M. Philippon (ancien conservateur en chef de la DRAC) en mission pour la circonstance, prend connaissance du livret « la merveilleuse image de Notre-Dame de Grâce » de 1951 qui répond à quelques-unes des interrogations précédentes (inscriptions notamment).
Il approuve les travaux de Jonathan, remercie l’Association « Sauvegarde » pour sa disponibilité*. Il insistera pour que les analyses complémentaires prévues aient lieu également sur place pour les mêmes raisons.
André Desmyter,
président de l'"Association de la Sauvegarde et du Rayonnement de la Cathédrale", présent durant tout ce travail, à la demande de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) et par délégation du doyen, Recteur de la Cathédrale.