Nouvelle rencontre interreligieuse, ce vendredi 28 juin 2019, après celle de la mosquée en novembre 2018 et celle de l’église Saint Géry en mars. Cette fois, c’est dans le temple de l’Eglise protestante unie de France que se retrouvent des chrétiens venant des autres Eglises (catholique et évangélistes) et des musulmans.
Le pasteur Ivan RAKOTOVAO accueille tous les participants, en leur présentant la réforme du 16 siècle qui a amené un certain nombre de catholiques à créer une nouvelle Eglise. La prière n’est pas aussi ancienne pour les protestants que pour les catholiques et les musulmans.
Pour un protestant, il n’y a qu’un seul intermédiaire entre Dieu et lui-même : c’est le Christ rien que le Christ, chaque croyant est responsable de sa prière et les écritures sont remises au centre de la prière. La prière personnelle est fondamentale quel que soit le lieu ou le moment. Elle peut s’exprimer par le chant, il existe beaucoup de cantiques. « Chanter, c’est prier 2 fois ».
Chez les protestants, la prière familiale est très importante car elle est structurante, dès l’origine, c’est le père de famille qui enseigne sa famille, mais aussi les servants.
Mais il existe aussi une prière communautaire : chacun est interprète de l’Ecriture ; cette prière peut-être partagée, comme ce soir : « Que notre prière de ce soir nous donne des forces pour rendre meilleur le monde »
Puis, l’assistance est invitée à chanter : « Ô mon Père ».
S’ensuit la lecture par Mireille Richez, présidente du conseil presbytéral du Cambrésis, d’extraits, du texte : I Samuel 17, 4-11 ; 26-54.
Le pasteur précise que toute prédication peut-être contestée, lors des cultes, ce qui fait naître de beaux échanges entre participants. Il propose que l’on passe aux questions, précisant qu’il ne sera pas le seul à y répondre, chaque protestant étant en capacité de le faire.
Différentes questions sont posées, sur la prière d’intercession, sur les fondateurs du protestantisme, Calvin et Luther,…, sur l’équivalence de l’Eucharistie catholique, sur l’existence d’une hiérarchie, sur l’absence de représentation (tableau, statue…) dans le temple, la date de la construction du temple de Cambrai.
La prière est très importante, mais elle n’est pas suffisante, il faut aussi agir pour modifier le monde.
Les protestants partagent le pain et le vin « la Sainte Cène » lors du culte mensuel qui a lieu dans plusieurs temples du Cambrésis.
Pas de hiérarchie dans l’Eglise protestante, chaque communauté s’autogère sur tous les plans.
Pas de représentation dans le temple, seule la chaire est décorée porte les trois vertus évangéliques : « Foi, Charité, Espérance ». Ce temple a été construit en 1889, le maire protestant ayant autorisé sa construction.
A l’issue des échanges, l’assemblée récite la prière communautaire du « Notre Père ».
Les échanges se poursuivent autour du verre de l’amitié.