Les paroles du pasteur Ivan Rakatovao :

            « Il y a 500 ans, un homme, le Dr. Martin Luther, moine augustin angoissé par la question de son salut et ne trouvant pas la paix dans les rites de son ordre, entreprit un travail de lecture et de redécouverte des écritures. En se plongeant dans l’étude de l’épître aux Romains, il fit l’expérience de la grâce et de la justification du pécheur devant Dieu par la foi. Son travail le poussera à proposer des réformes à l’Église qui ne seront pas favorablement accueillies. Ses idées et ses écrits gagnent peu à peu l’Europe, et les conséquences pour l’Église seront douloureuses.

 Car outre la souffrance de la séparation d’un courant qu’on allait appeler « protestantisme » (discuter d’un point de doctrine), s’en suivirent des années de division, de persécution et de guerres entre frères et sœurs ayant le même Père.

La semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2017 est placée sous le signe de la réconciliation. En effet, c’est la première fois depuis 500 ans que chrétiens Catholiques et Protestants commémoreront ensemble l’anniversaire de la réforme. Il s’agit de se souvenir qu’à l’origine cette réforme n’avait pas pour but de diviser l’Église du Christ.

Ainsi, ce sont les chrétiens Catholiques et Luthériens d’Allemagne qui nous invitent cette année à ce cheminement dans la prière. Il s’agit de nous interroger sur tout ce qui sépare les enfants de Dieu. Et c’est autour de la symbolique du mur, obstacle entre les peuples, que s’est construite la semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2017.

Dans son exhortation apostolique de 2013, le Pape François cite le texte de II Co. 5,4 – « l'amour du Christ nous presse » -  pour la réconciliation nécessaire en vue de vivre l'unité.

Puissions-nous être réconciliés avec Dieu, avec nous même, et les uns avec les autres !

Ainsi nous pourrons témoigner « qu’à ceci tous connaîtront que nous sommes des disciples du Christ, si nous avons de l'amour les uns pour les autres » (Jean 13, 35). »