QUELQUES EVENEMENTS.....
Vers 520, Saint Vaast y établit une communauté de religieux : les chanoines de la Congrégation du Latran ... une tradition monastique qui dura jusqu’en 1792..
Plus tard lorsque les évêques se réinstallèrent à Cambrai, définitivement avec Saint Géry (584 - 624) ils construisirent une cathédrale dédiée à Notre Dame toute proche de l’église Saint-Pierre laquelle fut toujours considérée comme l'église "première" de Cambrai.
645
Saint Aubert fut le septième évêque de Cambrai de 645 à 667 ( ? 70) - Sous le règne des Mérovingiens lui fut accordé le privilège d’établir autour de l’église une communauté de moines Dans ses murs, son corps y fut inhumé.
889
Vers 889, l'évêque Dodilon qui fait agrandir l'enceinte de la ville et renouveler les palissades de bois, y enferme l'église et l'abbaye. Il ordonne le transport du corps de Saint Aubert dans l’église Notre Dame par crainte des Normands qui ravageaient le pays.
1015
En 1015, l'évêque Gérard de Florines dédie solennellement l'édifice aux apôtres Saint-Pierre et Saint-Paul, et y ramène le corps de Saint Aubert qui est renfermé dans une châsse et placé sous le maître autel.
Au cours des siècles, l'abbaye de Saint Aubert, la plus célèbre de Cambrai, appelé " la Maison des Nobles" logea de très illustres personnages.
En 1130 ou 1132, l’Abbé de Saint Aubert accueille le pape Innocent II qui célébra la messe dans son église accompagné de Saint Bernard.
1385,
Elle hébergea les princes venus à l'occasion du double mariage célébré à Cambrai entre les enfants eu duc de Bourgogne et ceux du duc de Bavière.
On y voit ensuite Philippe le Bon, duc de Bourgogne (1449), Maximilien d'Autriche et l'archiduchesse sa femme, accompagnés d'une nombreuse suite (1501)
1529
Puis en 1529, lors de la Paix des Dames, conclue à Cambrai entre Marguerite d'Autriche, tante de Charles Quint et Louise Savoie, mère de François Ier, cette abbaye, comme toute la ville doit donner asile et loger les nombreux personnages amenés par cet important événement.
Marguerite d'Autriche réside à l'Abbaye Saint Aubert, Louise de Savoie descend à l'hôtel Saint-Pol tout proche ; une passerelle est établie pour faciliter des allées et venues discrètes : les brèches aménagées à cet effet dans les murs de clôture sont encore visibles.
Cambrai compte, en cette circonstance; dans ses murs, huit cardinaux, dix archevêques, trente-trois évêques, quinze ducs, quatre princes, soixante douze comtes et quatre cent seigneurs de haute marque avec leurs suites; tout ce monde y séjourne pendant un mois qui se passe en fêtes continuelles.
1793
Lors de la révolution, cette église de Saint Aubert, sujette antérieurement à tant de vicissitudes, avec son abbaye qui était la plus riche de Cambrai subit le sort de tous les autres monuments religieux.
Le culte est supprimé, les religieux dispersés, le monastère vendu et démoli. Le temple lui même, cependant échappe à la destruction en raison de la destination qui lui est donnée en 1793 : on le transforme en « Musée National » ou plus justement en un
« débarrassoir ».
On amoncelle dans le désordre d’alors, la plupart des objets d’art, volumes, manuscrits enlevés aux autres églises ou monuments religieux de Cambrai et des environs, entre autres, à la célèbre abbaye de Vaucelles et aux hôtels particuliers dont les propriétaires avaient émigré ou avaient péri sur l’échafaud élevé sur la place de Cambrai.
A la suite du Concordat, l’église Saint Aubert est rendue au culte en 1802. On lui donne d’abord le titre de Notre Dame et elle devient église cathédrale, mais pendant deux années seulement.
En 1804, on affecte à cette destination, l’ancienne église du Saint Sépulcre avec les bâtiments restant de l’abbaye du même nom, comme palais épiscopal. L’ancienne église Saint Aubert prend le titre qu’elle conserve jusqu’à maintenant : église Saint Géry, Patron du diocèse de Cambrai et Saint Aubert. le premier de ces titres servant seul à la désigner habituellement.
1905
La loi de Séparation de l’Eglise et de l’Etat du 9 décembre 1905 change le statut juridique de l’église : c’est la ville de Cambrai qui devient propriétaire. Les bâtiments nécessaires au culte étant toutefois confiés gratuitement à des associations « cultuelles ». Le curé reçoit la dénomination de « desservant »
Michel Dussart
4 Septembre 1997