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Bienheureux ceux qui savent rire d’eux-mêmes : ils n’ont pas fini de s’amuser.
Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d’une taupinière : il leur sera épargné bien des tracas.
Bienheureux ceux qui regardent où ils mettent le pied, ils éviteront bien des désagréments.
Bienheureux ceux qui sont capables de se reposer et de dormir sans chercher d’excuses : ils deviendront sages.
Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter : ils en apprendront des choses nouvelles !
Bienheureux ceux qui sont assez intelligents pour ne pas se prendre au sérieux : ils seront appréciés de leur entourage.
Bienheureux ceux qui sont attentifs à l’appel des autres, sans toutefois se croire indispensables : ils seront ferments de foi.
Heureux êtes-vous si vous savez regarder sérieusement les petites choses et paisiblement les choses sérieuses : vous irez loin dans la vie.
Heureux êtes-vous si vous savez admirer un sourire et oublier une grimace : votre route sera ensoleillée.
Heureux êtes-vous si vous êtes capables de toujours interpréter avec bienveillance les attitudes d’autrui, même si les apparences sont contraires : vous passerez pour des naïfs, mais la charité est à ce prix.
Bienheureux ceux qui pensent avant d’agir et qui prient avant de penser : ils éviteront bien des bêtises.
Heureux êtes-vous si vous savez vous taire et sourire même lorsqu’on vous coupe la parole, lorsqu’on vous contredit ou qu’on vous marche sur les pieds : l’Évangile commence à pénétrer votre cœur.
Bienheureux surtout vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez : vous avez trouvé la vraie lumière, vous avez trouvé la véritable sagesse.
Joseph Folliet (frère Genièvre) prêtre (1903-1972)