Prière d’action de grâce - samedi 15 juin 2019
Eglise St Géry – Cambrai
Seigneur, je veux ce soir reprendre pour moi les mots de Saint Paul dans la lettre aux Philippiens et les adresser aux habitants de ce doyenné :
« Je rends grâce à mon Dieu chaque fois que je fais mémoire de vous.
À tout moment, chaque fois que je prie pour vous tous, c’est avec joie que je le fais, à cause de votre communion avec moi, dès le premier jour jusqu’à maintenant, pour l’annonce de l’Évangile.
J’en suis persuadé, celui qui a commencé en vous un si beau travail le continuera jusqu’à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus. (…)
Oui, Dieu est témoin de ma vive affection pour vous tous dans la tendresse du Christ Jésus.
Et, dans ma prière, je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la pleine connaissance et en toute clairvoyance pour discerner ce qui est important. Ainsi, serez-vous purs et irréprochables pour le jour du Christ, comblés du fruit de la justice qui s’obtient par Jésus Christ, pour la gloire et la louange de Dieu. » Phi 1,3-11
Seigneur, je te rends grâce aujourd’hui pour ces sept années de ministère au service des paroisses Notre-Dame de Grâce et Saint Vaast-Saint Géry à Cambrai.
Merci de la joie que tu me donnes à te servir comme prêtre au service de ton Eglise dans ce diocèse de Cambrai.
Merci pour tous ces visages jeunes et moins jeunes, rencontrés au long de mon ministère.
Merci pour les prêtres avec qui tu m’as appelé à Te servir et qui m’ont appris à être serviteur. Je te rends grâce pour ceux qui ont été mes curés, le père Jean-Marie et le père Mathieu, merci pour leur sollicitude à mon égard, merci pour leur disponibilité, leur témoignage, leur prière. Merci pour la vie fraternelle au presbytère de St Géry. Merci pour les 10 années de vie partagées avec Mathieu qui m’a appris à te donner la première place dès la première heure du jour en te retrouvant dans le silence de la prière.
Merci pour les frères prêtres aînés, nous sommes si différents mais leur témoignage, leur fidélité, leur écoute, leur confiance, leurs encouragements m’ont fait grandir dans ce beau ministère.
Merci pour les enfants, pour les jeunes, pour les familles que tu as mis sur mon chemin dans les écoles, collèges, lycées, aumôneries, scoutisme, groupes de prière et mouvements. Merci de m’avoir permis d’être témoin de leur croissance spirituelle.
Merci pour tous les enfants et jeunes dont j’ai eu la grâce de pouvoir célébrer avec eux les sacrements de l’initiation chrétienne.
Merci pour les couples dont tu m’as permis d’être témoin de leur amour en les accompagnant vers le sacrement du mariage.
Merci de m’avoir permis d’être témoin de ton espérance auprès des familles en deuil.
Merci de ta présence auprès des malades et des souffrants.
Merci pour les baptisés engagés au service de ton Eglise, tous ces disciples-missionnaires au service de l’annonce de l’Evangile qui m’ont appris à te servir dans la complémentarité de nos vocations respectives. Sans eux et sans mes frères prêtres, je n’aurais jamais pu accomplir tout cela.
Merci pour tous les baptisés engagés au service de la beauté des églises et de la liturgie et qui m’ont aidé à grandir dans le service de la louange pour ta plus grande gloire et le salut du monde.
Merci pour tous les baptisés engagés au service du monde dans la vie politique, associative et culturelle.
Merci pour les frères chrétiens des Eglises-sœurs ici à Cambrai avec qui nous cherchons à répondre à ta prière
« Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. » Jn 17,21.
Je veux aussi ce soir, Seigneur, te demander humblement pardon.
Pardon pour mes maladresses et pour mes erreurs de jeunesse dans le ministère.
Pardon Seigneur pour toutes les fois où je ne me suis pas retiré pour te laisser la première place là où tu m’envoies.
Comme pasteur, tu nous appelles à marcher en tête du troupeau, pardon pour les trop nombreuses fois où j’ai marché trop vite sans prendre garde à la vitesse du troupeau.
Pardon pour toutes les fois où je n’ai pas été témoin de ta Miséricorde à cause de mes paroles et de mes absences.
Pardon pour toutes les fois alors que je voulais le meilleur pour ceux que tu m’as confiés, à cause de mes énervements et de mes impatiences, je n’ai pas réussi à leur montrer le chemin particulièrement celui des premiers rangs dans les églises pour être au plus proche de toi, durant la messe où tu viens t’offrir à nous.
Pardon pour mes manques d’écoute, pour mes manques de délicatesse, pour mes manques d’attention aux plus fragiles.
Pardon, Seigneur, pour ces deux dernières années où j’ai eu du mal à trouver l’équilibre entre la paroisse et les études, mes absences ont pu se ressentir.
Seigneur, je veux te confier ce soir, chacun des habitants de ces deux paroisses.
Je te confie tous les baptisés pour qu’en disciples-missionnaires, ils poursuivent ce bel élan missionnaire pris dans ce doyenné depuis 5 ans.
Je te confie les prêtres, ceux qui restent et ceux qui vont arriver pour qu’ils soient des témoins joyeux de ta Miséricorde.
Je te confie les jeunes de ce doyenné, plus particulièrement ceux que tu appelles à te servir comme prêtre. Que ton Esprit Saint descende sur eux pour qu’ils puissent avoir la force et l’audace de répondre à ton appel pour découvrir la grâce et la joie d’être prêtre dans notre monde.
Seigneur, dans la lettre que j’avais écrit en 2012 à Mgr Garnier pour demander l’ordination sacerdotale, en évoquant mon futur ministère de prêtre, j’avais repris les paroles d’un chant de la communauté Palavra Viva. A l’aube de la nouvelle mission que je reçois, je veux reprendre ces mots :
« [Seigneur,] emmène-moi où les hommes ont besoin de ta Parole, où les hommes besoin de Toi, là où manque l’Espérance, là où manque la vraie Joie, dans les cœurs qui ne te connaissent pas ».
Seigneur je te prie ce soir pour tous les habitants de la paroisse St François d’Assise en Douaisis où tu m’envoies pour te servir.
Vierge Marie, Notre Dame de Grâce, guide moi vers Jésus.
Notre Dame, qui par ton oui a changé la face du monde, prends en pitié ceux qui veulent dire oui pour toujours.
Toi qui sais à quel prix ce mot s’achète et se tient, obtiens-nous de ne pas reculer devant ce qu’il exige de nous.
Apprends-nous à le dire, comme toi, dans l’humilité, la pureté, la simplicité et l’abandon à la volonté du Père.
Fais que tout au long de notre vie les oui que nous dirons après celui-là, ne soient pas autre chose qu’un moyen d’adhérer encore plus parfaitement à la volonté de Dieu.
Pour notre salut et celui du monde entier.
Je vous salue Marie…