Les 150 auditeurs de la table ronde organisée le 21 mai à l’hôtel de ville de Cambrai, savaient que chacun a sa part de responsabilités en matière de violence. Huit acteurs du terrain, de la famille d’accueil à la police, en passant par l’animateur social et la principale d’un collège, nous ont donné leurs repères.
Chacun porte en soi de la violence. Celle des jeunes n’est souvent que le reflet de la société. Elle n’augmente pas, malgré l’image que les médias en donne, même si les formes nouvelles comme le harcèlement par les réseaux sociaux en est une forme grave.
C’est à partir d’émotions fortes, de peur ou de colère que la violence explose, avec plus ou moins de dégâts ! Savoir réagir aux frustrations, connaitre les codes qui permettent de vivre ensemble est un long apprentissage.
La famille est le lieu premier qui permet de commencer à en prendre conscience. Mais il faut reconnaitre que bien des parents au parcours de vie tourmenté, ou dont le rythme de vie ne permet pas beaucoup d’échanges, ont besoin d’un soutien pour assurer leur autorité. Il n’est jamais trop tôt pour un enfant de prendre conscience de ce qui se passe autour de lui et du mal qu’il peut faire. Cela demande beaucoup de temps, de l’écoute et de la parole.
Un cadre, dont on comprend les règles est indispensable. Il ne s’agit pas d’éviter les conflits, mais de pouvoir en parler avec vérité et bienveillance, et de réparer le mal fait. Lorsque les adultes ont une attitude de respect et veillent à être justes, les jeunes trouvent les vraies relations auxquelles ils aspirent.
D.Dewailly