Eglises et vie des clochers
Petit historique

PETIT HISTORIQUE DE LA PAROISSE DE L’IMMACULEE CONCEPTION

 

 

En 1851, dans notre quartier, appelé « quartier Saint Cloud lez Cambrai » (vocable qui avait remplacé celui de Faubourg Notre Dame) vivent environ 158 habitants. Cette population de milieu populaire ne sait ni lire ni écrire (60% d’analphabètes en 1850)

 

Dès 1867, la municipalité s’efforce de limiter l’expansion de l’église cambrésienne en refusant la prise en charge de construction d’édifices nouveaux dans les quartiers extra-muros.

 

L’arrivée tardive du Chemin de Fer à Cambrai est due à la menace qu’elle ferait à la voie navigable et à la participation financière de la ville à la construction de la voie ferrée. Sa population décuple lors de la construction de la Gare de Cambrai :

Le 20 avril 1850 le conseil municipal de Cambrai retient le projet d’ouvrir une gare et, en 1852, décide de voter une subvention destinée à couvrir les frais de construction de la gare, des voies sur le territoire communal et à subventionner avec d’autres villes une voie ferrée qui permet de mettre Cambrai en relation avec Paris et Lille. La gare doit être construite à l’écart du cœur urbain en raison d’impératifs militaires. Le 27 février 1857 est mise sur rail la première locomotive en gare de Cambrai. Pesant 2500 kg, elle fut amenée par un cultivateur, M. Meresse, du Cateau à l’aide de 22 forts chevaux.En 1858, a lieu la construction de la Gare de Cambrai (devenue la gare annexe en 1903.)A l’Ascension 1858, a lieu le passage du premier train de la Compagnie des Chemins de Fer du Nord en gare de Cambrai. (Le chef de Gare s’appelait monsieur Petitqueux.) Suite à la construction de cette gare, 1200 à 1300 habitent dans notre quartier et en 1872, 1800.

 

Sur le plan spirituel, l’évolution n’a pas été aussi rapide. On en est encore à considérer ce quartier de Cambrai, situé en dehors des fortifications, comme un pays lointain auquel suffisait la présence d’un curé, en l’occurrence  le doyen de la Métropole. Seul, un vicaire de Saint Géry – l’abbé Scalbert – y venait sans pouvoir y officier.

A part une chapelle, dédié à Saint Roch, quasi en ruine et bien trop exiguë pour y célébrer un office, il n’y a aucun lieu de culte. Il faut attendre 1870 pour qu’une école commence à fonctionner dans le quartier de la gare ; ce qui évite aux enfants extra muros de longs trajets.

 

Le 20 octobre 1872, un comité se met en place et lance l’idée de la construction d’une église auprès de monseigneur Régnier, Cardinal-Archevêque de Cambrai. Cette lettre est, pour ainsi dire, l’acte de naissance de notre paroisse devenue relais et de notre église. Le 08 novembre1872, suite à la réponse favorable de l’archevêque, le comité se réunit avec l’abbé Scalbert délégué par l’archevêque et l’abbé Marchant de la Métropole et lance la souscription pour l’érection de cette église.

Le 07 janvier 1873, l’abbé Marchant annonce  que le terrain choisi par le comité est offert par M. Dron-Tournay. Le 20 février 1873, monsieur de Baralle, architecte diocésain, en présente les plans dont les dimensions seront de 45 m de long et de 15 m de large. Le 16 novembre 1873 à 15h30, a lieu la pose de la première pierre de l’église par monseigneur Monnier, évêque de Lydda et la bénédiction des fondations en présence d’une foule évaluée à 2 000 personnes.

 

Après la guerre 1870-1871, les milieux économiques se préoccupent de développer la fréquence des trains pour renforcer les relations et l’activité avec Paris, Lille, Saint-Quentin et Valenciennes. En 1875 est construit, derrière l’église, le presbytère par les soins de l’abbé Scalbert, vicaire de Saint Géry et responsable de notre quartier. En 1878, suite au don de la famille du bâtiment, y est ouverte une école religieuse de filles.

Fermée en 1903, suite à une décision ministérielle, le 06 janvier 1912 cette école est ré ouverte pour y loger des orphelins auxquels on devait appendre le jardinage. Par la suite, il fut toléré d’y rétablir une école de filles tenue par des laïcs.

En 1878, suite au don d’un terrain par l’abbé Scalbert, s’élève l’école de l’immaculée Conception qui accepte 40 enfants. Cette école s’agrandira en 1885 et en 1886.

 

Le 17 novembre 1878, se déroule la consécration de l’église et une messe solennelle est célébrée par monseigneur Monnier, assisté de M. Destombes, vicaire général, et de l’abbé Bouchart, doyen de Saint Géry.

 

L’église, qui ne devait coûter que 60 ou 70 000 francs, finit par revenir à 214 000 francs. Faute de moyens suffisants, on renonça à ériger une flèche.

 

Avant que le culte y soit officiellement autorisé le 07 avril 1884 par monsieur Jules Grévy, garde des Sceaux, ministre de la justice et ministre des Cultes, le 22 janvier 1883, notre église est déclarée « chapelle vicariale » ; l’Etat n’acceptant pas cette appellation, il impose celle de « chapelle de secours » ou encore « chapelle annexe ».

 

En 1880, notre clocher reçut sa première cloche. En 1892 commence le démantèlement des fortifications. En 1896-1897, une somme suffisante ayant été rassemblée, on élève la flèche sur la tour.

 

Le clocher mesure :

                                      la tour : 25 m

                                      la flèche : 24 m

                                      la croix : 5 m

                                      le coq : 1 m

                                      le paratonnerre : 1 m

                                      soit un total de 56 m.

 

En 1897, on installa l’horloge ; son cadran a un diamètre de 1,40 m ; le disque des heures est en lave de Volvic, émaillé au feu , les aiguilles, en cuivre.

 

En 1897, y fut mis en place une deuxième cloche et un carillon de neufs cloches. En 1917, elles sont réquisitionnées par les allemands pour être fondues.

Actuellement, le carillon contient trois cloches :

         la première est baptisée le 19 décembre 1920 (700kg) par le vicaire général Carlier;

         la deuxième, baptisée le 29 décembre 1929 (1500kg) par monseigneur Cholet ;

         la troisième, pour la Paix, baptisée le 08 décembre 1994 (905kg) par monseigneur Delaporte.

 

En 1897,  ouverture d’une Ecole des Frères qui accepte 50 enfants à la rentrée et 100 en 1899. Elle fermera en 1941.

 

En 1900 s’ouvre l’Orphelinat du bon Pasteur pour les enfants malades, souffrants ou se développant mal. Il ferme en 1907. Après la guerre 1914-1918, s’y établira le Grand Séminaire après agrandissement et transformation, après avoir été expulsé du centre ville (bâtiments face à la Cathédrale) Il y aura deux autres agrandissements suite à l’augmentation du nombre des élèves. Suite à de nouvelles dispositions des évêchés d’Arras, de Lille et de Cambrai, il ferme en 1970 et les séminaristes de Cambrai sont regroupés à Lille. On se souvient encore l’engagement des séminaristes lors des bombardements durant la guerre 1940-1945 pour porter secours aux blessés du quartier. L’ADAPT (centre d’adaptation de l’enfance infirme) rachète les bâtiments.

 

En 1905, on décompte 3 300 habitants ; en 1908 : 3 600. En 1908, ouverture de la nouvelle gare dite « Flandre Picardie »

 

En 1987, l’abbé Jean-Pierre MARECHAL était nommé curé de la paroisse ; il mit en route des travaux pour améliorer l’accueil à l’église de l’Immaculée Conception : un chauffage fut installé, puis la chapelle du Saint Sacrement derrière le chœur fermée par des portes en verre, les vitaux, une statue de la Vierge et une cloche offerte par le gouvernement allemand en réparation des dommages de guerre. En même temps, il organisait la communauté paroissiale en appelant des personnes aux différents services : sacristains, équipes de liturgie, catéchistes, chorale, équipe de fleurs, équipe de la feuille du mois distribuée dans toutes les maisons du quartier, équipe de funérailles. Une soixantaine de personnes se sont mises en route à ce moment-là.

 

C’est sur ces bases que le relais vit encore maintenant en continuant à appeler d’autres personnes.

Article publié par Doyenné cambrai • Publié le Jeudi 05 avril 2012 • 5761 visites

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