Extrait de l'article et photos de Ph. Courcier (journaliste à "la Croix du Nord")
Quand le père François Triquet actualise la pensée conciliaire de Mgr Henri Jenny.
C’est avec un bel enthousiasme que « François » a livré ce 27 juin 2019, à la maison paroissiale, l’essentiel de son mémoire (100 p. juin 2019) de licence canonique en théologie.
Son sujet : "Le mystère pascal au cœur de la liturgie selon Monseigneur Henri Jenny ».
L’exercice n’était pas simple et deux années d’étude à l’Institut catholique de Paris (ICP) -Theologicum- auront été nécessaires au jeune prêtre de 35 ans, ordonné en 2012, pour se plonger dans la pensée d’Henri Jenny (1904-1982) dont le diocèse de Cambrai n’a pas oublié « le souffle, l’âme » selon la belle expression du père Denis Lecompte, chancelier.
Trois semaines après sa soutenance - son diplôme est validé, avec une spécialisation en théologie sacramentaire et liturgique - François Triquet est donc revenu sur l’agir du successeur de Mgr Guerry fort bien résumé par la plaque commémorative de la cathédrale où il repose :
« Membre des commissions liturgiques pré-conciliaire et conciliaire, et du conseil
pour l’application de la constitution sur la liturgie,
il prit une part active à la proclamation dans les documents et réformes conciliaires
du MYSTERE PASCAL qu’il avait, dès le début de son ministère,
annoncé dans son enseignement des Ecritures,
célébré dans la sainte liturgie
et rendu présent à toute sa vie.
Après avoir préparé avec amour l’avènement du Seigneur,
il acheva sa propre Pâque le 8 mars 1982 ».
Le père Triquet va s’inspirer directement de cet écrit pour le plan de son travail. [...]
Au centre de tout, le mystère pascal.
[... ]
Mais que doit-on retenir de celui qui est alors évêque auxiliaire de Cambrai ?
Deux mots :
le mystère pascal, au cœur de l’année liturgique et au centre de la vie chrétienne. « Pour le père Jenny, insiste François, Pâques se vit une fois par an, chaque dimanche et chaque jour.
la mort et la résurrection du Christ, en effet, sont présentes par la liturgie qui, du coup, est obligatoirement pastorale, véritable pédagogie de l’Eglise ».
Et de poursuivre : « Le concile a été fait pour le monde, faisant entrer le peuple de Dieu dans le mystère pascal.
Cela interroge notre manière de faire Eglise en 2019 avec quelle prédication à faire, quel type de catéchèse, quelle espérance et charité développer, comment réinventer la célébration du dimanche… ? ».
« Jusqu’à ce qu’il revienne »
La devise épiscopale de Mgr Jenny insiste donc sur toute la personne incarnée de Jésus-Christ, faisant dire à son auteur :
« La seule messe à ne pas louper est bien celle de la Veillée pascale … Oui, nous avons à pascaliser nos célébrations, notamment les professions de foi ».
Jusqu’à la fin du concile (1965), Mgr Jenny marquera de sa personnalité le bréviaire, le missel romain …
Quant au père François, l’assemblée l’a vivement remercié
pour son travail au service de l’Eglise de Cambrai.
Déjà, il est pressenti pour faire bénéficier d’autres communautés de ses deux années écoulées
et du beau fruit qui en est éclos.
Ph. Courcier