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"La réforme liturgique a 50 ans"
L’Eglise catholique a célébré le 4 décembre 2013 les 50 ans de la réforme liturgique promulguée par le Concile Vatican II. Pour marquer cet évènement, ce mardi 20 mai, à Cambrai, les membres du service de la pastorale liturgique et sacramentelle du diocèse ont animé une soirée de réflexion à la fois ludique et interactive.
Tout d’abord, un peu d’histoire a permis de comprendre les évolutions successives.
Le Concile de Trente (1545-1563), suite à la Réforme protestante, a insisté sur le rôle du prêtre en oubliant presque la place de l’assemblée.
Don Guéranger, fondateur de l’abbaye de Solesmes en 1833, a tenté de décrire la liturgie comme une relation d’amour entre l’Eglise et le Christ et accordé donc de l’importance aux dialogues et aux chants.
Au début du XXème siècle, Pie X fut soucieux que les fidèles n’assistent pas à la liturgie mais la vivent pour être chrétiens jusqu’au fond de soi. La communion devint alors précoce (à 7 ans au lieu de 12), fréquente, les missels sont bilingues (latin et langue du pays) et les chants sont chantés par les laïcs.
Puis nous nous sommes attardés sur la constitution sur la Sainte Liturgie de 1963, une des 4 constitutions du Concile Vatican II.
Elle répond au souci qu’avaient les pères du concile de réformer la liturgie pour qu’elle permette à chacun de vraiment rencontrer le Christ en insistant sur plusieurs points :
- valoriser la Parole de Dieu, véritable nourriture pour le
cœur (plus de textes, sur 3 années, l’homélie qui remplace le
sermon…)
- encourager la participation active des fidèles (chants,
dialogues, gestes) et préciser leur rôles
- organiser l’année liturgique autour de la personne du
Christ
- simplifier les rites pour les rendre plus accessibles
- mettre le chant au service de la liturgie
- rendre possible la langue du pays
- organiser l’espace liturgique pour une participation active
des fidèles (messe face au peuple…)
C’est à partir de jeux, d’échanges, de mises en situation, en devenant architectes d’un soir pour proposer le plan d’une église suite à Vatican II, que les participants à cette soirée se sont rappelés ou ont découvert que
« cette réforme liturgique ne vise pas à changer les choses par mépris pour le passé ou par amusement, mais pour que chaque fidèle, prenant goût à la liturgie, vienne s’y nourrir pour devenir pleinement chrétien, habité et attiré par le Christ » (Abbé Bertrand Estienne)
Merci à l’abbé Bertrand Estienne,
à Marie-Thérèse Delahaye et à Maigwen Vallaeys
pour cette soirée dynamique, riche en enseignements,
accessible à tous.
Marie-Agnès Yameundjeu
texte et photos