Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? ».
Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. » Lc 5, 30-32
Dans ce texte de St Luc, l’exclusion de l’autre est une attitude trop humaine pour que nous puissions rapidement dire qu’elle ne passe pas par nous. Elle se cache souvent derrière des excuses comme si l’autre en était la cause : n’est-ce pas dangereux de fréquenter publicains et pécheurs ? Elle peut se transformer en indifférence…….
Combattre notre désintérêt n’est pas chose facile : essayons de passer en revue ceux que nous côtoyons pour chaque activité, chaque lieu de notre vie. Nous pouvons y repérer les vides, les photos jaunies de ceux qui peu à peu s’éloignent de nos attentions, les caricatures de ceux que nous jugeons, que nous cataloguons.
Ce que nous avons exposé paisiblement devant Dieu, lui permet alors de nous inspirer quelque démarche vis-à-vis de l’un ou l’autre et, comme le bon médecin, de nous guérir de nos froideurs, de nos idées toutes faites.
Le début de ce Carême nous donne Jésus en exemple. Il partage son pain avec les publicains et les pécheurs et nous apprend ainsi à regarder la personne non dans ce qu’elle est, mais dans ce qu’elle peut devenir sous le regard de Dieu.