La méditation du lundi 22 février

proposée par Bénédicte Ringeval engagée dans l'église de Sainte-Olle

Skite carmelitain de Stanceni Skite carmelitain de Stanceni  

Chapelle du skite carmélitain de Stânceni (Roumanie), fondé en 1994 par le Carmel de Saint-Rémy, dans un but œcuménique.

« Pour vous qui suis-je ? »

Jésus fait un sondage auprès de ses disciples. Non pas sur son message ou sur ses actes (ai-je bien parlé, ai-été entendu, ai-je été compris ?) mais sur sa personne : « le Fils de l’Homme : qui est-il ? »

Ce qui laisse entendre que la foi n’est pas d’abord l’adhésion à une doctrine, mais la rencontre de quelqu’un avec qui on a une relation « Mon Seigneur et mon Dieu » dira Thomas.

« Pour vous qui suis-je ? »

Fidèle à Jésus, l’Eglise nous fait prier au pluriel (Notre Père, …) mais croire au singulier (Je crois en Dieu, …) parce que croire est une amitié, une intimité, un cœur à cœur, la rencontre d’un « Je » et d’un « Tu » : « Pierre m’aimes-tu ? »

« Tu es pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle ». « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux »

Une telle foi -rencontre- communion ne saurait venir d’une intuition humaine. Elle est grâce, don gratuit, illumination venue d’En-Haut à recevoir avec humilité et gratitude : « tu n’as pas trouvé ça tout seul », fait remarquer Jésus à Simon, de peur qu’il n’en tire quelque orgueil, « c’est mon Père qui te l’a révélé ». Jésus seul est venu donner un nom à Dieu : Père. Et par Lui, avec Lui et en Lui, nous osons dire : « Notre Père ».

Rien ne pourra empêcher Dieu de nous aimer nous dit Saint Paul.

 « Pour vous qui suis-je ? »

La réponse est dans notre cœur, pas dans le catéchisme. Elle est dans nos vies et bien sûr, nos réponses varient avec les événements de nos vies. Il n’y a pas de réponse toute faite. Il y a celle que nous vivons quand nous allons bien. Il y a absence de réponse quand nous n’allons pas bien (je ne sais plus prier, je ne sais plus dire « que ta volonté soit faite ») Si tu ne sais plus prier, ne dis rien. Ecoute Celui qui te dit quelque chose : Je suis là, avec toi, n’aie pas peur, ne te décourage pas. Une mère abandonnerait-elle son enfant ? nous dit Jésus. Je ne t’abandonnerai jamais. Dans le silence, écoutons le Seigneur.

Avant de parler de Dieu, ne nous faut-il pas d’abord en vivre ?

Article publié par Doyenné cambrai • Publié le Lundi 22 février 2021 - 00h30 • 1702 visites

keyboard_arrow_up