Lecture de Saint Simon :
"Ce prélat était un grand homme maigre, bien fait, pâle, avec un grand nez, des yeux dont le feu et l'esprit sortaient comme un torrent, et une physionomie telle que je n'en ai point vu qui y ressemblât, et qui ne se pouvait oublier, quand on ne l'aurait vue qu'une seule fois.
Elle rassemblait tout, et les contraires ne s'y combattaient pas.
Elle avait de la gravité et de la galanterie, du sérieux et de la gaieté, elle sentait également le docteur, l'évêque et le grand seigneur ; ce qui y surnageait, ainsi que dans toute sa personne, c'était la finesse, l'esprit, les grâces, la décence et surtout la noblesse. Il fallait effort pour cesser de le regarder."
Première épitaphe dans l'ancienne cathédrale :
"Ici repose le très illustre et révérend François de Salignac de la Mothe Fénelon, archevêque duc de Cambrai, prince du Saint-Empire, comte de Cambrésis.
Distingué par sa naissance, il se rendit célèbre par son savoir, ses écrits et les sublimes qualités de son âme ; bienfaisant envers tout le monde, il vivait moins pour lui que pour ses amis et les gens de bien qui le chérisaient tendrement.
On admirait en lui son zèle infatigable pour le salut des âmes, son ardente charité, et toutes les vertus qui caractérisent le pasteur le plus vigilant, le père le plus affectueux.
La sainte Eglise romaine trouvait en lui un enfant plein de soumission, la foi un défenseur intrépide ; sa renommée se répandit jusque dans les climats les plus lointains.
Hélas il ne nous reste de lui qu'une cendre inanimée mais cette cendre ne sera point stérile ; elle demeure pour rappeler celui qui fut l'honneur de l'épiscopat, et qui se montra le disciple sans tache du sauveur des hommes.
Ce digne prélat, objet éternel de nos regrets et de ceux des étrangers, fut enlevé à son troupeau désolé, le 7 janvier 1715, âgé de 64 ans, après avoir gouverné très dignement, pendant près de vingt ans, cette Eglise métropolitaine. Qu'il repose en paix."