La salle Saint-Aubert de la maison paroissiale est pleine à craquer : Anne-Marie Brousse au nom de l’équipe de la pastorale de la santé du doyenné de Cambrai accueille le médecin et prêtre Bruno Cazin appelé à répondre à la question : « Fin de vie, où en sommes-nous ? »
Dans une société où l’individu prime sur la communauté et veut décider de lui-même de ce qui le concerne, même de sa mort, la loi Léonetti de 2005 met des « garde-fous » : bénéficier de soins palliatifs, exercer son droit à ne pas souffrir, ne pas avoir à subir un acharnement thérapeutique, recourir aux directives anticipées, nommer une personne de confiance.
La loi de février 2016 renforce le rôle du médecin qui doit avoir recours à d’autres médecins pour juger si les directives anticipées sont appropriées. Elle précise la possibilité du recours à une sédation (pour lutter contre la douleur) et en aucun cas à un suicide assisté ou une euthanasie, comme c’est en vigueur dans d’autres pays.
Il est important d’accompagner les personnes en fin de vie, mais ce n'est pas seulement les soignants et la famille qui doivent le faire, mais aussi la société. Elles n’ont pas seulement besoin de soins médicaux, mais d’un accompagnement social, humain et surtout spirituel.
Toute personne a le droit à la dignité humaine, et il faut lui signifier; la vie humaine a du prix quel que soit l’état de la personne. Pour leur signifier leur dignité, les malades doivent être visités. Le père Cazin évoque l‘apocalypse ainsi que l’épitre aux hébreux ,« le Christ, bien que fils de Dieu a subi des souffrances, mais il a confiance en son Père, nous chrétiens devons aussi faire confiance au Père »
La conférence s’achève par un échange avec le public sous forme de questions-réponses.
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