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"Quatre minutes ensemble"
Bonjour à tous !
En ce dernier vendredi de l’année liturgique, L’Église nous rappelle que « le royaume de Dieu est proche » (Ev. de Luc 21, 29-33). Elle nous propose aussi un passage du Livre de l’Apocalypse. Contrairement à une idée reçue, L’Apocalypse n’est pas un « livre catastrophe » mais un livre de consolation et d’espérance écrit pour encourager les premiers chrétiens ; en témoigne le fait qu’il débute par une béatitude : « Heureux celui qui lit, heureux ceux qui écoutent les paroles de la prophétie et gardent ce qui est écrit en elle, car le temps est proche » (Ap. 1,3), et qu’il se finit avec : « Oui, je viens sans tarder. - Amen ! Viens Seigneur Jésus !» (Ap. 22, 20). Pleine espérance donc même si est présente aussi la dimension dramatique de notre monde, cette « vallée de larmes » selon les mots du Salve Regina.
Cet aspect dramatique est bien présent dans le texte proposé ce jour : dans l’évocation du combat contre le dragon, le diable (celui qui divise) ou le Satan (c’est-à-dire l’adversaire) et dans celle du martyre de « ceux qui ont été décapités à cause du témoignage pour Jésus et à cause de la parole de Dieu ». Comment ne pas faire mémoire ici de nos frères, qu’ils soient de Nice, d’Orient ou de Saint Étienne du Rouvray, victimes du fanatisme de ceux qui se revendiquent de Dieu dont ils ont, en fait, perverti l’image ? Comme l’écrit le dominicain Adrien Candiard, « ici commence le fanatisme quand je veux faire rentrer l’infinité de Dieu dans l’étroitesse de mes idées, de mes enthousiasmes ou de mes haines ; quand je perds de vue qu’il est plus grand que moi, qu’il est au- delà de ces combats où je souhaite le mobiliser, mais que c’est au contraire à lui de me conduire où il le veut » (Du fanatisme : quand la religion est malade ; ch. le culte des idoles, p. 57, édit. du Cerf, sept. 2020).
Le fanatisme des « croyants » profane le nom de Dieu or « les nations apprendront que je suis le Seigneur, déclare le Seigneur Dieu, quand par vous je me montrerai saint à leurs yeux » (Ézéchiel 36,23). Pour cela, Dieu nous ouvre une autre perspective, celle d’un ciel nouveau et d’une terre nouvelle, celle de la « Ville sainte, la Jérusalem nouvelle, qui descend du ciel ».
La prière d’ouverture de la messe nous rappelle le chemin à emprunter pour rendre proche le Royaume : « Dieu qui as révélé au monde que les artisans de paix seront appelés tes fils, aide-nous à rechercher toujours cette justice qui seule peut garantir aux hommes une paix solide et véritable ».
Chacun pourra la faire sienne dans sa prière aujourd’hui par le choix d’un passage du chant : « A ce monde que tu fais » :