Le texte de la méditation est téléchargeable en bas de page.
Nous devenons des invités au banquet des noces
«Je ne te condamne pas, va et ne pêche plus....»
Cet évangile m'interpelle. Voici Jésus presque à genoux devant la femme pécheresse. Il est, pour moi, dans une attitude de serviteur, devant cette femme humiliée, il donne un avenir à cette femme : ses accusateurs s'en sont allés sans lui adresser la parole et Jésus la libère. Pour elle, cela devient une «renaissance»
Et moi, comment puis-je offrir une oreille attentive à celle ou celui qui se sent humilié(e) devant une situation qu'il trouve insupportable ou sans issue ?
Ai-je la volonté de me mettre au service de quelqu'un qui appelle au secours ?
Comment déceler les souffrances silencieuses ?
En cette période de pandémie, que puis-je faire pour entendre ces jeunes, ces défavorisés qui luttent jour après jour pour survivre ?
Ce Carême m'a offert l'occasion de me souvenir que les Hébreux ont séjourné 40 ans dans le désert, que Moïse est resté 40 jours sur la montagne. Jésus, lui-même, s'isole 40 jours au désert.
Mettons à profit, ce temps qui nous reste jusqu'à la Résurrection !
Au cours du Carême, nous avons vu le père du fils prodigue se réjouir au retour de son enfant «perdu».
Quand nous écouterons le récit de la Passion, nous entendrons Pierre renier le Christ à 3 reprises.....et pourtant le Christ en fera le pilier de l'Eglise !
Quand Jésus crucifié pardonne au larron, il nous montre la démesure de l'amour de Dieu qui est prêt à tout pour offrir son pardon.
Pourquoi suis-je si hésitante pour solliciter le pardon de Dieu alors qu'il me donne son pardon pour peu que je daigne le lui demander ?
Grâce au pardon sollicité et obtenu, nous vivons un temps de miséricorde, de réconciliation qui nous rapproche de Dieu et de nos frères.
La prière, la méditation, les groupes de paroles sont autant de moyens de demander l'aide du Seigneur, c'est lui qui saura ouvrir nos cœurs aveugles et sourds face aux détresses du monde.
Ma seule certitude est que Dieu nous aide, qu'il nous aime et même dans nos vies traversées de joies et de peines (santé, travail, difficultés psychologiques ou familiales....). Il est à l’écoute et répond à nos attentes diverses, pas forcément comme nous le souhaiterions. C'est le grand mystère de notre Créateur qui sait ce qui est bon pour l'homme
Le voyage du pape François en Irak, à Mossoul à Qaraqosh, permet de mesurer combien nous sommes riches de pouvoir, sans entrave, professer notre Foi, alors que, dans tant de pays les chrétiens sont muselés et affrontent les persécutions de tous ordres. Ils restent confiants et sûrs de l'amour de Dieu .Le voyage de ce pape a été un réconfort, lui qui, dans « Fratelli Tutti », a écrit «vivre dans l'indifférence face à la douleur n'est pas une option possible». Le temps de Carême que nous vivons est la période de préparation à Pâques. Il se trouve qu'à la Cène, donc avant la Passion, il nous donne son Corps et son Sang comme nourriture. Nous devenons des invités au banquet et ce repas nous est offert chaque fois que nous participons à la messe.
Ce repas nous permet de célébrer des «noces» et de nous retrouver en famille pour un festin sans cesse renouvelé. Combien nos frères persécutés seraient joyeux de se réunir et chanter «le Christ est vivant, il est parmi nous !»
Peut-être suis-je sortie du contexte mais il me tenait à cœur de vous faire part de mes réflexions.
A tous, bon Carême, bonne Semaine Sainte!!
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